Bruno,
L'absence de filtre à huile sur une anglaise est, mécaniquement parlant, une hérésie. L’épurateur centrifuge, s’il est efficace, doit pouvoir être nettoyé facilement et sans démontage du vilebrequin. J’ai longtemps roulé en Simca 1301, dépourvue de filtre à huile, mais équipée d’un épurateur centrifuge en bout de vilebrequin. Ce système était tellement efficace qu’il interdisait l’utilisation d’huile graphitée (Antar), qu’il transformait rapidement en huile standard. Sauf que, sur la Simca, il suffisait de déposer quelques vis et un couvercle, pour nettoyer la boue compacte, bien connue des vilebrequins de nos twins.
Quand on voit l’état d’encrassement d’un réservoir d’huile après quelques années sans nettoyage, on comprend qu’il y a un problème de filtrage de l’huile sur nos machines. La fréquence trop éloignée des vidanges ne suffit pas à elle seule, pour expliquer de tels dépôts, qui sont d’ailleurs parfois difficiles à éliminer. Le tube répartiteur d’huile du vilebrequin doit se colmater assez rapidement, se sorte que l’épuration ne doit plus se faire, et les impuretés retournent dans le réservoir, pour ne plus en ressortir, ce qui est finalement un moindre mal.
Le moment idéal pour poser un filtre, est la restauration, ou une grosse révision du moteur, car sa place est sous le bras oscillant, comme sur les commandos. Sur une A65, l’adaptation est particulièrement facile, en fabriquant un support vissé sur les platines arrière de fixation du moteur.
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