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LosTabarnacos
Hors ligne
Inscrit le: 18 Nov 2004 Messages: 756
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Posté le: 20/08/2005 16:32:17 Sujet du message: Goose Bay.....c'est réglé |
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Mardi matin 4 :30 hre, assis devant mon PC je contemple la dernière météo pour le Labrador. Pas très reluisant, pluie, bruine, averses et orages pour les 3 prochains jours. Un peu de pluie ça peu aller, mais pas pendant 3 jours. Je remets le tout à mercredi.
Mercredi matin donc, même heure, même poste, même météo.....!!! Cest ma dernière occasion pour lannée , si je veux y aller cest maintenant. A 5 :30 hre jenfourche la bécane et here we go....Il fait environ 8-9 C, mais ensoleillé.
Route 389, KM 49 premières gouttes de pluie, fausse alerte. Plus je monte, plus ça devient nuageux. 1er arrêt , Manic 5 pour faire le plein. En tournant au coin du barrage je remarque que le gradder est dans la côte. Il a répandu 2 pouces de balls bearings à la largeur du chemin. Coudonc t..., à toutes les fois que je passe ici cest la même chose. Y-é-ti attitré à la côte. Jai soudain un flash, tout comme dans les films de guerre Américains lorsque le héros saute sur le char dassaut Allemand, dégoupille sa grenade, ouvre lécoutille et la balance à lintérieur, je pourrais faire de même mais avec ma bonbonne de poivre de cayenne, la balancer dans la cabine de lopérateur.(N.B . Message aux opérateurs de gradder, ne pas le prendre personnel...Cest juste que si vous pouviez prendre une journée « off » lorsque lon sannonce....)
Au KM 250 la pluie commence pour de bon. Quelques instants plus tard, je croise la seule et unique moto que je verrai durant tout le voyage. Demandé-moi pas la marque, elle a les « yeux « dun V-Strom mais un carénage plus imposant. Une moto de route à coup sûr. Vers 9 :30hre jarrive au Relais Gabriel. Le temps de faire le plein et de tenter de convaincre un client que non, je ne suis pas complèment fou, jai parfois de courtes périodes de lucidité. Il nen revenait tout simplement pas que quelquun puisse vouloir aller à Goose Bay à moto. A chacun sa folie....
Du Relais Gabriel à lancienne ville de Gagnon, cest le déluge. Jarrête sur le bord du lac Barbel pour grignoter et faire le point. Cest décidé, si la pluie continue a être aussi forte jusquà Fire Lake, je rebrousserai chemin.( ben oui, pour une 3 ième fois). Finalement, la pluie cessera de temps à autre, rendant le voyage un peu plus agréable.
De Fire Lake à Fermont une pluie continuelle mais tolérable. Je my arrête 5 minutes pour faire le plein et file au McDo de Labrador City. Jy reste 30 minutes, le temps de leur faire un petit lac sous la table. Un employé me regarde dun drôle dair, cest probablement lui qui a essuyé celui que je leur ai fait lan dernier.
Lab City à Churchill, les choses se corses. Pluie continuelle, parfois forte mais avec en prime de fortes bourrasques de vent. Par endroit, le chemin nest plus quune mare de boue. Lorsque je croise des camions, ils me tirent des paquets deau (brune) en pleine gueule. Cest plaisant, je sens leau froide sinfiltrer dans ma veste. Lan dernier, jai acheté durant mes vacances une paire de gants Alpinestar que le vendeur ma certifiée imperméable. Il avait entièrement raison, une fois leau entré, pas moyen de la faire sortir!!! A mi-chemin, mon gallon de café du McDo veut sortir, mais je sais que jaurai toutes les misères du monde à remettre les gants car la doublure sort lorsque je les enlève mouillés. Je ne prends aucune chance, je nen nenlève quun seul. (vous essaierai ça...) Jarrive finalement à Churchill vers 17 :00 hre. Oublions le camping pour ce soir , destination Churchill Falls Inn. Jinstalle mes fringues pour les faire sécher. Je laisse la fenêtre ouverte et monte le thermostat à 80F. Je nai aucun remord, à $95.00 la nuit je peut me permettre de dépenser $1.00 délectricité
Mercredi matin 7 :30 hre , le plein est fait et départ pour Goose Bay. il pleut encore, mais ça arrête de temps à autre et il y a même un peu de poussière à loccasion. Jai passé la journée avec la tête entrée entre les épaules pour rien, je nai vu aucun avion....
Au KM 450, dépaysement total, des bouleaux, des trembles on dirait que je viens de changer de région. Sur lheure du dîner, jarrive finalement au célèbre panneau ...
Je me rends sur le bord du Lac Melville, là ou le traversier arrive de Terre-Neuve. Ensuite, je mange un morceau au Tim de lendroit, je fais le plein et retour vers 14 :00 hre.
Je roule depuis plus dune heure, lorsquune silhouette se découpe à lhorizon. On dirait un renard, non cest un loup ou plutôt un coyote. Il reste dans le milieu du chemin jusqu à ce que je sois à moins de 50 pieds de lui, ensuite il se sauve dans le bord de la forêt. A tout hasard, je marrête pour tenter de prendre une photo avec le zoom sil le faut. Je laperçois derrière un arbre, il est très chétif et semble apeuré. Il sort du bois et approche tranquillement, sa curiosité lemportant sur sa peur. Je prends une photo et « switch » la caméra en mode vidéo. Je nai pas de place pour héberger ce vidéo, si certains veulent le voir faites le savoir je vous lenverrai par E-Mail (6 Mo). Jai pensé un instant lui laisser ma « can » de ragoût de boulettes Cordon Bleu, mais pauvre ptite bête il ne méritait pas ça....
Churchill Falls, le plein encore une fois, 2-3 bouchées au coin de la route , et je repart. En cours de route japercois un nid de ptérodactyles juché sur un pylône. La mère veille au grain, elle quitte le nid et me survol au piaulant des avertissements.
Pour une des rares fois de cette journée, le soleil se pointe , ça vaut la peine darrêter...
20 :00 hre jarrive à Labrador City, je me tape un Big Mac et comme je trouve quil est trop tôt , je repars. Jenvisage Fire Lake, mais au bout de quelques temps la pluie reprends . Comme jai dépassé Fermont , je me dis que je vais me trouver un trou une fois le Mont Wright passé, ça mévitera le va et viens des employés au changement de quart. Finalement, je trouve une petite entrée juste en face du fameux lac rougeâtre. Je me dépêche de monter la tente et dentrer dans ma momie pour me réchauffer. La porte est ouverte et je contemple les lumières du Mont Wright avec la lune en arrière plan. Il y a des outardes sur le lac et je les entends jacasser. Il passe une voiture puis une autre. Je suis presque endormi lorsquun nouveau bruit attire mon attention. Cest très sourd et lointain mais ça se rapproche. Mais quest-ce....? et là jy pense.... la train de minerai qui fait la navette avec lusine. 135 wagons qui hurlent en passant à moins de 50 pieds de la tente. En plus, il passera à nouveau vers minuit. Aucun respect pour les touristes...!!! Le lendemain 5 :30 hre il pleut lorsque je démonte la tente et avec le facteur éolien je dois me réchauffer les mains à plusieurs reprises. Je retourne à Fermont pour déjeuner et file ensuite pour le Relais Gabriel. A mi-chemin, lenvie me prends pour un « # 2 « et jarrête à Fire Lake. Je veut me rendre au pieds des silos désaffectés et me faufile dune talle daulnes à lautre , un peu comme un labyrinthe. Une fois prêt à partir, je tente de retrouver mon chemin et me perd. Je suis à 1000 pieds du chemin et pas moyen de retrouver mes traces de pneus. Ca me prendra 10 minutes pour me démêler, pas fort...!
Le reste du voyage nest quune formalité et jarrête dîner à Manic 5. En entrant au restaurant un type vient me voir et me dis : « Cest moi qui tai dépassé tout à lheure en pick-up. Environ 1 minute après un camion ma « pitché » une grosse t... de roche, regardes mon windshield « Pfiou , ben content que se soit toi qui lait reçue....!
Retour à la maison à 15 :30 hre. Entré la moto telle quelle dans le garage. Débreifing la semaine prochaine.
Avant de partir javais installé un Dunlop D606 à lavant. Heureusement pour moi, car jen ai eu bien besoin.
A+ René |
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