Historique personnel English


Mes débuts avec un guidon




Premier contact avec la mécanique

Ce vieux moteur stationnaire en version 15 hp qui était la force motrice du moulin à scie de mon grand-père maternel bercait mon sommeil de l'après-midi les premières années de ma vie avant l'âge de 5 ans.




A l'âge de 3 ans, lors d'une visite du Dimanche chez un ami de la famille.
A noter que j'étais habillé tout de blanc
Un vieux bloc moteur de Chevrolet 1950 6 cylindres en ligne trainait à côté du hangard et j'ai eu l'idée d'explorer la chose.
Je reviens tout sourire vers mes parents leur montrant un piston accroché à sa bielle et tout dégoulinant d'huile noire :D

Ce fut mon premier contact avec la mécanique et un cauchemar qui commencait pour ma mère

Petite chronologie des évènements des années 70'

1 Avril 1974
Achat du Triumph Bonneville 1967 Première année de conduite moto de toute ma vie et avec ce Triumph T120R

La première journée que je l'ai conduit ce fut sur un chemin forestier dans le Nord de Château-Richer au Québec au printemps. J'étais avec une demie douzaine de mes chums conduisant aussi des motos Anglaises ayant plus d'années d'expérience de conduite moto. Vu que je n'étais pas trop familier avec ma moto, j'ai été sage les premiers kilomètres et je ne cherchais pas trop à distancer mes copains. Plus on avancait, plus la route devenait boueuse, glacée et enneigée; alors mes chums ont diminués les gaz étant peu habitué sur ce type de terrain. Je suis resté sage un autre 2 à 3 kilomètres question d'apprivoiser ce genre de terrain, mais un moment donné le même démon de la vitesse, qui a pu habiter les Steve McQueen, Evel Kneivel, Burt Munro, etc... , m'a pénétré et je me suis mis à valser dans la boue comme si j'avais des dizaines d'années d'expériences sur ce genre de terrain. Alors je faisais exprès de me placer à la queue de la gang en ligne droite en attendant une courbe pour ainsi les enterrer de boue en dérapage de ma roue arrière en drift extrême. En sentant l'agacement de leur part monter en flèche, j'ai mis les gaz à fond et je me suis fait un petit dirt-track perso en me rendant à destination. J'arrête la moto, je m'assoit sur le siège et j'ai compté un bon cinq minutes avant que le premier de la gang arriva enfin, faut dire que j'avais parcouru un bon 8 kilomètres après les avoir peinturer de boue et de neige. J'oubliais, deux de mes copains avaient leur blonde assise en arrière et elles avaient de méchants poignards dans leur regard à mon endroit.

En 1974 je roulais toujours à fond de train avec ce Triumph, toujours entre 100 et 120mph. Ah oui, quand je l'ai poussé à fond pour la première fois, il avait l'allure d'une vraie merde, peinture et allure générale sleds, gaskets fendus et séchés un peu partout, tolérance des pièces mécaniques dépassant les limites, allumage à pointes tout rouillé. Par contre on roulait à l'essence super au plomb d'octane 98. Alors je l'ai poussé à fond pour faire le trajet Beauport-Montréal-Beauport deux fois de suite dans le même après midi, ce qui donne 1067 kilomètres de distance sur 6 heures sur l'autoroute 20 qui venait tout juste d'être construite. Que le moteur fige me préoccupait nullement vu que j'allais à Montréal justement pour acheter de nouvelles pièces pour le moteur. Calculez ma vitesse moyenne, la dessus je devais faire le plein d'essence et faire mes arrêts aux intersections.

Comme tous les jeunes de mon époque j'aimais bien aussi les burn-out et les wheelies avec cette moto. Lors de cette même année j'ai eu bien sur quelques accidents vu mon impulsivité de conduite.

Une autre fois vu que je n'avais pas de frein avant et que j'étais un peu saoul, j'ai fait rire mes chums en montant le pied gauche dans les airs pour freiner sur une auto en face de moi, le problème est que c'était une Beetle Volks et j'ai arraché le stop arrière de cette auto en faisant celà. J'ai aussi expérimenté ce que signifie rouler sur des pneus neufs en ne faisant pas attention sur une route mouillée, dans une sortie d'autoroute j'ai pris le virage un peu trop rapidement pour me retrouver sur le dos glissant sur l'asphalte avec la moto sur le ventre. Elle me poussa sur une distance de 30 mètres pour frôler à peine le bord de rue en ciment qui m'attendait pour m'arracher l'épaule, finalement la glissade diminua assez de vitesse pour que je m'écorche partiellement l'épaule et j'ai pu redresser la moto et continuer ma ride, par contre mon dos était tout ensanglanté, un passant me suggéra de m'emmener à l'hôpital mais tout se cicatrisa assez vite pour que je puisse continuer mes occupations. Je n'ai jamais porté de veste de cuir, toujours avec une chemise de flanelle ou un t-shirt, ou simple manteau en hiver. Durant cette année j'ai acquis 6 constats d'accidents dont la moitié était en tords. J'étais par chance assuré pour autrui et pour moi-même par le Bureau des Véhicules Automobiles BVA (l'ancêtre de la SAAQ) lors de cette année.

Aout 1974, l'accident du Renault 5 (jours exact à confirmer)
L'accident de la Renault 5 fut un de mes derniers de ma série d'accidents de 1974 en Triumph et le plus violent.
J'avais 20 ans à l'époque et l'ossature beaucoup plus élastique qu'aujourdhui
La Renault 5 fut déclaré perte totale après que j'ai foncé dessus sur son côté gauche par accident à 50 mph un soir d'Aout à Limoilou avec le Triumph
La moto s'est encastré complètement dans la Renault 5 et j'ai fait un plongeon dans les airs sur une longueur d'une cinquantaine de pieds.
Cà faisait quelques mois que je conduisais le Triumph et je n'étais pas trop habitué.
Manque de réflexe.
J'ai démoli la fourche avant de la moto sous le choc de l'accident.
J'ai perdu le casque en retombant sur le sol.
J'ai redressé la fourche avant en la cognant sur un poteau de téléphone et j'ai pu revenir à la maison sur son pouvoir.
J'ai laissé la moto dans le fond du cabanon quelques semaines avant de la réparer et continuer à rouler.
Je n'avais plus le gout de rouler en moto et j'ai été fortement ébranlé par l'accident sans trop m'en vanter
Mais mes chums me disaient, "si tu ne recommence pas à rouler en moto tu ne le fera plus jamais vu le choc nerveux "
Plusieurs de mes anciens chums de motos mangent les pissenlits par la racine pour moins que cà présentement.
Finalement, ma passion de la moto qui était latente a pris le dessus sur le choc que j'ai subit et vous connaissez la suite
Estimé des réparations

25 Octobre 1974
Je recoie un avis comme de quoi ma police d'assurance moto ne pourra être renouvelée
Plus aucune compagnie d'assurance du Québec voulait m'assurer par la suite
Total de trois accidents en tord et trois accidents pas en tord dans l'année 1974
Oui, j'étais un jeune fou au guidon de ma moto.
Pire que tout ce que vous pouvez imaginer.
Genre faire des burn et des wheelies un peu partout et me servant des trottoirs comme tremplin pour faire des jumps.
Alors je peu reconnaitre un jeune fou qui se présente devant moi aujourd'hui.
Aucun accident en moto enregistré par la SAAQ depuis cette date.
Par contre, ben manque des fouilles et des plantages mémorables dans les sentiers et pits de sables de la région de Québec

31 Juillet 1975
Je me rendais chercher des pièces chez un vendeur Yamaha du Blvd Rochette à Beauport avec la moto Yamaha TX750 d'un ami
Je circulais sur le Blvd. Rochette Est-Ouest
J'ai signalé pour tourner à gauche en direction du magasin
Un autre véhicule qui me suivait m'a dépassé par la gauche et m'a frappé
Les crash-bar arrière et avant m'ont empêché de me blesser la jambe gauche
La moto n'a même pas tombé, sautant quelques pieds plus loin et restant sur ses deux roues.
L'auto fut déclaré perte-totale vu que la tôle fut renfoncé de l'aile avant à l'aile arrière par les deux crash-bar du Yamaha

30 Aout 1975
Suspension du permis de conduire W2C du aux accidents que j'ai causé avec le Triumph depuis 1974

31 Octobre 1975
Je gagne ma cause de l'accident du 31 Juillet 1975 vu que je n'étais pas en tord
Malgré que je n'avais aucune assurance et pas plus le propriétaire du Yamaha
Avis de révocation de suspension du permis de conduire
J'ai à nouveau le droit de rouler en Triumph
De 1975 à 1977 aucune compagnie d'assurance moto ne voulait m'assurer vu les nombreux accidents de l'année 1974.

01 Avril 1978
Je recommence à prendre une police d'assurance pour rouler en Triumph et je n'ai pas le choix vu le nouveau régime installé par Lise Payette
Bye bye BVA, bonjour SAAQ

Hiver 1979
Lors de la grève des chauffeurs d'autobus du transport en commun de Québec CTCUQ, je n'ai pas eu le choix de conduire le Triumph durant tout l'hiver vu que c'était mon seul moyen de transport et j'ai pu affiner mes réflexes sur les routes glacées et enneigées. J'ai installé des pneus trial pour faciliter la conduite. J'aimais bien rouler à toute vitesse dans les trails de motoneige en faisant attention de rester au milieu du sentier pour ne pas caller dans la neige plus molle du bord du sentier, car alors j'étais du pour une bonne vingtaine de minutes de pelletage pour arriver à replacer la moto sur la trail. Lors des tempêtes de neige je prenais plaisir de me promener à plus de 60 Mph sur les chemins enneigés du Québec, dépassant les camions qui faisaient l'entretien des routes en foncant sur la neige sortant de leur gratte à neige. J'adorais aussi faire du bal de neige en dansant sur la route avec la moto entre les autos qui semblait avoir peur de rouler dans la neige. Quand la route était trop glacée je roulais sur le bord de la route pour monter les côtes et ainsi trouver une surface assez ferme dans la neige pour faire avancer la moto et une fois en haut de la côte je continuais ma conduite dansante au milieu de la route.

A partir de 1976 et jusqu'à 1996 j'ai pu perfectionner ma conduite hors route et dans les pits de sables de plus de 50 mètres de hauteur avec le Triumph. Je me permettais parfois de traverser des petits ruisseaux dont le niveau était en bas d'un mètre de hauteur. J'avais installé des pneus de motocross genre 5.50"x18" à l'arrière  et 4.00"x19" à l'avant pour grimper avec facilité les diverses côtes hors-route du Québec. Le son du Triumph dans ce genre de terrain était jouissif à entendre. J'ai aussi fait un peu de saut genre "The Great Escape" de Steve McQueen et je n'avais rien à lui envier. J'ai fait facilement un saut d'une distance de 20 mètres de long sur 10 mètres de haut dans mon meilleur, sur le terrain instable d'un pit de sable de Ste Thérèse à Québec, sans les facilités de tremplin et de belle route de départ comme a pu connaître Evel Kneivel, je faisais tout ça dans des terrains sauvages pas du tout aménagé pour ça. J'adorais aussi traverser les ruisseaux et rouler sur les routes du Québec durant l'hiver.

Au début des années 80' j'ai été approché par le monde de flat-track du Québec pour participer activement au circuit de compétition. J'y ai réfléchit quelques jours pour leur répondre dans la négative. Pas que je n'étais pas intéressé, mais il y a des variables qui sont un peu hors de mon contrôle et peu varier avec les journées ( température, forme physique, imprévues mécaniques ). Tous des éléments qui peu faire une grosse différence entre la victoire ou la fouille sévère. Sans parler du calendrier qui oblige le compétiteur à se dépacer assez loin parfois.

1981
Mon chum Serge du rang St-Achillée qui avait pourtant une réputation de casse-cou en moto, m'a dit en revenant d'une randonnée en moto, que je ne passerait pas le cap des 30 ans à rouler sans me soucier du traffic arrivant sur l'autre voie et des nombreuses zones aveugles comme les courbes et vallons. Je me croyais invincible en moto avant l'âge de 40 ans

Juillet 1993
J'ai vécu la peur de ma vie sur l'autoroute des Grands-Jardins en haut de St-Urbain, qui était en garnotte jusqu'à Chicoutimi quand je roulais en drift à 140 Km/h de moyenne avec mon autre moto le Honda XL600R. Devant moi une courbe vers la droite. Par chance que j'étais au centre de la route quand j'ai engagé la courbe vers la droite. Reste que je n'aurais pas du clancher cette courbe aveugle vers la droite qui cachait un truck de pitoune chargé au max en sens inverse. Par des manoeuvres d'urgence, j'ai pu rectifier ma trajectoire, froler le truck et m'en sortir vivant. J'ai du faire une pause de quelques minutes question d'attendre mes battements cardiaque revenir à la normale avant de reprendre la route. J'en ai fait dans mon froc.

Ma facon de piloter a complètement changé après cà.
Je ne clanche plus à l'aveugle quand je ne vois pas la route en sortie de courbe.

01 Janvier 1998
Inscription au Club des vieilles motos anglaises du Québec C.V.M.A.Q. que j'ai quitté en 1999 vu que j'étais encore trop impulsif pour piloter civilement le Triumph avec un groupe de gentlemen pour finalement devenir un peu plus mature et me réinscrire en 2006 pour le quitter définitivement en 2022

04 Mai 2008
Inscription sur le forum de Moto Aventure Québec M.A.Q.

24 Mai 2009
Inscription sur le forum RidAventure

Jusqu'en 2011 j'ai participé à plusieurs randonnées de groupe avec ces trois derniers clubs et connaître du bon monde, pour me concentrer plus sur des randonnées en solitaire par la suite

En tout j'ai une dizaine d'accidents et une centaine de fouille à mon actif avec ce Triumph, j'ai démoli le frame arrière deux fois, changer de guidon une trentaine de fois, remonter le moteur une dizaine de fois, détruit complètement la moto quatre fois pour la faire renaître de ses cendres par la suite. Je me suis endommagé sérieusement la colonne vertébrale en 1995 suite aux trop nombreux sauts en moto qui après l'écrasement de la suspension m'écrasait les vertèbres sans parler des trop fortes charges que je soulevais en squat au Gold's Gymn durant les années 90', Ma colonne vertébrale n'a pas aimé que je fasse sautiller la barre de squat d'un poids de 400 lbs sur mes épaules pour amuser la galerie et ma respiration a bloqué en plein milieu d'un training. Pris de panique, j'ai arrété le gymn une vingtaine d'années et presque arrêté de faire du hors-route durant cette période.

Pour reprendre tout doucement mon tonus musculaire à partir de mon inscription d'un gymnase de la région de Beauport en 2005. Présentement je me sens en relative bonne forme physique, mais je ne redémolirai pas le Triumph pour une cinquième fois, je le trouve encore potable malgré tout ce que j'ai pu lui faire subir lors de mes jeunes années..

Il m'arrivait parfois de froler les 7000 rpm mais une minute au plus, à part ma débandade à Ste-Eulalie l'été 2006 sur une centaine de kilomètres à plus de 6000 rpm

Que voulez vous, c'était grisant de rouler à vive allure sur un Triumph Bonneville, dur dur d'y résister.

Mettons que mon T120R est en fait un Bonneville T120R 1967 un peu modifié.
Photo en haut à gauche: 1980 Ma soeur Anne assise sur la moto en configuration pneus trial sans crampon pour rouler dans la neige
Photo en haut au centre: 2006 Mes premières photos avec mon nouvel appareil photo numérique
Photo en haut à droite: 2013 Photo prise à la Brocante d'un ami francais Thierry Muraton de Henryville
Photo en bas à gauche: 2016 Amélioration de la suspension pour plus de douceur sur les routes du Québec
Photo en bas au centre: 2020 En haut de la côte de roches en haut de Boischatel, sur la trail d'Hydro
Photo en bas à droite: 2023 Première sortie au début d'Avril au rendez-vous mensuel du CVMAQ



2017
A force de m'entrainer, j'ai repris 80% du tonus musculaire de mes jeunes années
Toute cette préparation physique est autant importante que l'amélioration mécanique du Triumph si je veu me remettre aux sauts.
Car le poids de la moto n'a pas changé, elle pèse toujours 400 lbs et il faut être bati solide pour ne pas trop se fatiguer à la piloter dans des routes accidentées ou du hors route.

Dans les 500 kilomètres de rodage que j'ai fait durant l'automne 2016 j'ai senti une nette amélioration du comportement de la suspension sur des routes accidentées

Il me reste à tester les divers types de terrains avec mon 8" de suspension comparé à ce que j'accomplissais avant avec 2" de suspension.
Ca reste à suivre

De toute cette aventure que j'ai vécu avec mon Triumph depuis 1974, un seul point me donne un peu le blues
Aucun document video de mes performances d'avant les années 2000'
Rien de mon hiver 1979 en moto pour me rendre au CEGEP de Limoilou en partant de Beauport.
Rien de mes nombreux jump en Triumph
Rien de mes montées de pit de sable et impossible à refaire vu que les pits de sable de Ste-Thérèse sont maintenant interdit, aplati, reboisé et une route en asphalte qui le traverse sur sa longueur.

Ah oui, mes enregistrements sont T120R 1967 vu que le cadre et le boitier moteur sont d'origine.

Quelques photos pour ceux et celles qui m'ont déjà vu à ces différentes époques