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En fait, Patrick, tout dépend de l'époque à laquelle on prend "le train en marche".
Je trouve logique qu'un jeune amateur actuel ne soit pas rebuté par le prix des anglaises, puisque pour lui, il en a toujours été ainsi.
Pour moi qui suis preque de la même génération que Françis, c'est très différent.
On a connu l'époque où les vieilles motos ne vallaient rien. Gamins, on faisait du cross avec ces engins.
Je me souviens d'un dénomé Lemouelic qui tenait une casse moto à Saint Ouen, qui découpait des BSA au chalumeau pour ne pas se faire suer (je lui ai acheté une magneto: il a coupé le carter). Dans un coin, un 1000 René Gillet à moitié enfoui émergeait de la boue...
On a connu aussi, évidement, l'époque où les pièces racing obsolètes comme les gros freins italiens ne vallaient plus grand chose parce que tout le monde montait des freins à disque.

Eh bien, je vais te dire, ça me fait suer que pour une question de mode et de mercantilisme, tout ce qui touche au passé soit mis en coupe rêglée: les fringues, la décoration, les objets "dits" de collection (mais qui est ce qui l'a dit?), les moyens de transport.
Le marché est juteux et ça attire les mouches, forcément...

Une anecdote pour finir et pour bien montrer que ce phénomène est étranger au marché "normal":
A l'époque où je trainais chez les frères Lefèvre, Clément Gareau, qui n'était pas un "tendre" sur les prix m'a racconté qu'il avait vendu ses trois Manx complètement rincées 2500f pièce, et que le gars qui les avait achetées les avait ensuite nettoyées pour les revendre 25000f chacune peu de temps après, soit dix fois le prix d'achat. Il en avait le béret qui lui coulait entre les oreilles, le père Gareau!
CQFD...