Je suis toujours là, mais pas depuis quinze jours, à la campagne et sans ADSL.
Ce moteur est apparemment un BSA A65 de 68 ou 69, reconnaissable à ses petits goujons d’embase de bloc-cylindres. La culasse peinte n’est pas du meilleur goût, mais si les ailettes sont toutes là, le micro billage fera la reste. Bien que d’apparence différente de ses aînés de la série « A » prè-units, sa conception interne en est très proche, avec les fuites d’huile en moins et la facilité d’entretien en plus.
Du fait que le vilebrequin est monté sur un palier du côté droit, ce moteur est suspecté de fragilité, ce qui à mon avis est une légende qui a la peau dure. En réalité, cette configuration exige simplement plus de soin lors d’une révision qu’un twin Triumph ou autre, monté sur roulements. Toute erreur d’alignement, de montage ou de jeu inadéquat sur l’ensemble vilebrequin-bielles se traduit rapidement par une casse du moteur. Le jeu latéral du vilebrequin doit être réglé avec beaucoup d’attention, de préférence à sa valeur minimale, faute de quoi le moteur s‘avère bruyant. Beaucoup de moteurs ont cassé à la suite d’une inversion des bielles gauche et droite, qui ne sont pas identiques. La pompe à huile dont le corps est assez malléable supporte mal les excès de serrage que j’ai souvent constatés lors de réfections.
Pour l’agrément de conduite, la version mono carburateur Thunderbolt est moins puissante mais tellement plus souple et d’un fonctionnement quasiment linéaire, que j’ai renoncé définitivement aux culasses à deux carburateurs pour un usage journalier.
Fiabiliser cette machine avec des pièces spéciales est sans doute une bonne chose, mais il faut savoir qu’un moteur de A65 correctement refait dans sa configuration d'origine, entretenu et mené avec ménagement peut facilement passer le cap des 50.000 km sans révision majeure.
Pas de problème pour les infos, je connais assez bien ce modèle.
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