Forum sur les motos anglaises classiques. Pas de Petites Annonces SVP



 

Le Message
Auteur : Gérard (62.147.30.xxx)
Sujet : la mort d'un ami
Date : 25/05/2005 08:32:20

Que peut-on dire d’un ami qui est mort ? Que ne meurent que ceux qu’on oublie ? Mais alors Dominique n’est pas mort, il est là près de nous et il nous a réuni, pour qu’on se regarde et qu’on voie ce qu’il y a de lui en chacun de nous.

Parce que chacun a le souvenir de moments passés avec lui, d’expériences vécues grâce à lui, d’images, d’une attitude, d’un esprit qui ont laissé des traces.
Il a su rendre heureuse chaque personne qu’il a rencontrée et on est nombreux à lui devoir ces moments de bonheur.

Je l’ai rencontré il y a 23 ans en Alsace, grâce à Antoinette : il a dépanné ma BSA, on a causé, on est devenus amis.
De cette amitié à son image, sans signes extérieurs de sentimentalisme, sans outrance, sans effusions, sans éclats, sans beaucoup de paroles mais présente dans un clin d’œil ou une accolade.
On a fait des concentres à moto, des voyages à moto ; j’étais témoin de son mariage avec Antoinette et 13 ans après il était témoin au mien ; j’ai suivi leur long voyage vers l’Ardèche, qu’il aimait par-dessus tout (jusqu’à dévisser des panneaux touristiques !) et il a suivi mes pérégrinations à travers l’Allemagne ; je l’ai choisi pour diriger les « Rough Riders » en Ardèche et quelques années après, tout naturellement, il m’a accueilli dans son club de motos anglaises l’AMC ; il est le parrain de ma fille Alissia, son idole et le modèle d’Amalia.

Que ce soit avec sa veste en jean marquée Triumph sur le dos, ses « couleurs » ou le patch de l’AMC, il avait toujours son blouson de cuir noir, le signe qu’il était motard avant tout. Il a vécu à moto et il est mort en moto. Quoi qu’il fasse, toujours droit et intègre, fidèle à sa famille, à sa terre, à tous ses amis, suivant sa ligne mais attentif à tout et à tous, artiste-mécanicien, perfectionniste et extraordinaire pilote.

Je pense à ceux qui restent et à qui il manque : Antoinette, sa famille, tous ses amis, ses collègues. Je vois le chagrin et la solitude. Mais je vois aussi des amis autour d’une table dans leur maison à Ailhon, des groupes de motards voyageant ensemble, des soirées autour d’un feu de camp à se partager un bout de saucisson, un morceau de pain et à boire un thé d’herbe, je vois des kilomètres sous la pluie, le bonheur de sécher au vent, des pannes, je vois l’Angleterre et Stafford, je le vois sur l’île de Man, je vois la concentre de l’AMC et je vois des motos, toujours des motos, et des amis, tellement d’amis.

On s’est retrouvé un jour à quatre, Domi, Antoinette, Mireille et moi, partant de Bonneville pour un voyage à travers les Alpes. On avait nos Harley et « Easy Rider » dans nos têtes.
Au moment de partir, Antoinette avait jeté sa montre, comme au début du film, pour dire que le temps n’avait pas d’importance.
Aujourd’hui c’est moi qui pose ma montre, parce que - là où tu es, Domi, et là ou je vais - le temps, pour nous, ne compte plus.

Adieu Domi.
141 Visualisations


La discussion

    la mort d'un ami, de Gérard [25/05/2005 08:32:20] < 



Répondre à ce message

 

Votre nom :
Votre email :
Sujet :
Texte de contrôle :
(recopier le texte de l'image)






CAPTCHA


Ajout de smylies à votre message :
Ajout de BBCodes à votre message : Lien hypertexte Adresse e-mail Texte gras Texte italique Citation
Code programmeur Insérer une image

Choix de l'icone du titre :

 Icone Icone Icone Icone Icone Icone Icone
 Icone Icone Icone Icone Icone Icone Icone
 Icone Icone Icone Icone Icone Icone Icone
 Icone Icone Icone Icone Icone Icone Icone
 Icone Icone Icone Icone Icone Icone Icone
 Icone Icone Icone Icone Icone

Me prévenir en cas de réponse .




Ce forum est un service de Quick-Web.com